La presse en parle

Bonhoure. Les élèves de l'école primaire apprendront l'occitan en pointillé

Publié le 16/04/2014

Un nouveau poste d'enseignant, créé à l'école Bonhoure, risque de poser problème dans l'apprentissage de l'occitan./Photo DDM, archives
 

Un nouveau poste d'enseignant, créé à l'école Bonhoure, risque de poser problème dans l'apprentissage de l'occitan./Photo DDM, archives

Les parents d'élèves de l'école primaire du quartier Bonhoure, à Toulouse, manifesteront ce matin devant le rectorat à l'heure du comité départemental technique.

Ils déplorent que le cursus occitan de leurs enfants ne soit impacté par la création, l'an prochain, d'un poste d'enseignant «français». Cette décision pourrait, en effet, entraîner la suppression d'un demi-poste réservé à l'apprentissage de cette langue.

«Nous réorganisons l'encadrement pédagogique des professeurs en fonction du choix des parents de prendre ou non cette langue», explique-t-on au rectorat contacté, hier, par téléphone. Actuellement, les enfants sont moins de 25 par classe. L'an prochain, ils tomberont, grâce au nouveau poste, à 22,4 par classe. Reste que l'enseignant occitaniste pourrait se retrouver, tous les jours, une demi-journée avec 29 élèves de niveaux différents.

Alors que les enfants apprendront les maths, la géographie ou l'histoire en occitan, ceux ne pratiquant pas la langue seront répartis dans trois classes différentes pour suivre le même apprentissage. «S'ils le peuvent, puisque ce seront trois classes de niveaux différents», s'indigne un parent d'élève. «Certains parents estiment parfois que les conditions dans lesquels sont faits les apprentissages ne sont pas favorables», note-t-on au rectorat.

Deux postes en plus

Si cette proposition est validée, la situation risque, selon les parents, de rapidement se dégrader pour les apprentis occitanistes. Déjà, cette année, à Bonhoure, en moyenne section de maternelle, classe où l'initiation débute, 32 enfants sur 39 ont prononcé leurs premiers mots.

«À la rentrée, nous créons deux postes d'occitan en plus sur l'ensemble du département», rétorque le rectorat.

Un des responsables du rectorat poursuit : «L'organisation pédagogique reste de la responsabilité de l'école. Si la maîtresse souhaite poursuivre à plein-temps l'enseignement de l'occitan, elle peut postuler sur un de ces postes».

La Dépêche du Midi